L'aide aux pays pauvres en forte baisse
Selon l'OCDE, l'aide budgétaire des pays pauvres a diminué de près de 4% en 2012, sa plus forte baisse depuis 1997.
L’aide aux pays pauvres a connu en 2012 sa plus forte baisse depuis 1997, sous l’effet de la crise mondiale et de l’austérité en vigueur dans les pays riches, a annoncé mercredi l’OCDE, qui prévoit néanmoins un «redressement modeste» cette année.
Selon le bilan provisoire pour l’an dernier publié par l’Organisation de coopération et de développement économiques, l’aide publique au développement (APD) a diminué de près de 4% sur un an après avoir baissé de 2% en 2011 par rapport au niveau record de 2010.
(Source : OCDE)
«Si l’on fait abstraction de 2007, qui correspond la fin des opérations exceptionnelles d’allègement de la dette, le repli observé en 2012 est le plus marqué depuis 1997», précise le club des pays riches dans un communiqué. «C’est aussi la première fois depuis 1996-1997 que l’aide se contracte pendant deux années successives», note l’OCDE.
L’APD globale s’est élevée 125,6 milliards de dollars, soit 0,29% de la richesse nationale cumulée des différents bailleurs de fonds, en retrait par rapport un taux de 0,31% atteint en 2011. L’organisation observe «en outre un redéploiement notable de l’aide des pays les plus pauvres vers les pays revenu intermédiaire».
Les plus fortes baisses ont été enregistrées de la part de bailleurs de fonds frappés de plein de fouet par la crise, comme la Grèce (-17,0%) ou l’Espagne (-49,7%) et l’Italie (-34,7%). Mais l’APD de la France, quatrième pays en volume d’aide, a aussi reculé, de 1,6%.
L’aide du premier pays donateur, les Etats-Unis, recule de 2,8%, et celle du Royaume-Uni, troisième bailleur de fonds, diminue de 2,2%. L’aide de l’Allemagne, en deuxième place en volume, fléchit de 0,7%